dimanche 28 avril 2013

Journée mondiale du Jazz : concert de Goya à Alger



A l’occasion de la Journée mondiale du jazz, le groupe Goya donne un concert exceptionnel, ce mardi 30 avril 2013, à Alger.

Un jazz "home" qui entremêle des sonorités jazzy à cette forme d'expression spécifique de la musique contemporaine algérienne puisant son écriture dans les fondements musicaux du Maghreb et cela se traduit par la composante même du groupe dont les membres sont issus des diverses métropoles algériennes, Oran, Constantine, Béjaïa, Alger.

Intéressante formation qui est assurément de la grande lignée des groupes légendaires - quand bien-même seraient-ils différents - comme Nass el-Ghiwane et leur titre "Lillah ya chemaa" a ce quelque chose d'attachant les rapprochant du grand groupe marocain...


Le groupe Goya dont le nom n'est pas sans rappeler Francis Goya :
Rihab Alloula, chant
Oussama Becissa, luth
Fares Benlechehb, clarinette, saxophone,
Abdehali Ben Medjber, percussions (ou peut-être Abdelhak Ben Medjber)
Younes Kati, percussions
Amine Zidane, basse, guitare


Goya – 19 heures – Entrée libre
Auditorium de la radio Aïssa Messaoudi
Alger


dimanche 7 avril 2013

Zohour Al-Mandil : quand le poème devient une mouette




حين يغمرك الحزن
لا ترى إلا اللون المر
برغم كل الألوان الزاهية حولك
 
(Alors que te noie l’affliction
Et que tu ne vois que la couleur amère
Avec l’amour, toutes les couleurs revivent autour de toi)
Trad. Arabian People & Maghrebian World

Ces vers ci-dessus que nous avons retenus parce qu'ils lui correspondent à notre sens, sont de la poétesse saoudienne, Zohour Al-Mandil, qui vient de publier, aux éditions l’Harmattan, un recueil traduit en français Le silence des chemins. Rappelons que la poétesse  fut présente, en décembre 2012 à Bordeaux, à la Journée mondiale de la langue arabe organisée par le Centre culturel du patrimoine arabe et en partenariat avec l’Unesco.

Les mots de Zohour Al-Mandil se posent, pareils à des gouttes d’eau qui se déversent sur vous mais avec ce rien de nostalgique, ce rien de tristesse. Un peu comme dirait le poète français Verlaine, « il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville ».

Zohour Al-Mandil nous avoue dans sa pensée la plus dépouillée,

J’ai rêvé d’une mouette
Qui m’a dénudée de moi-même

Simplicité redoutable car il ne faut guère s'y tromper, la poétesse prend l’envol pour sortir de sa carapace, jeter les grilles du jardin où elle s’est éclot avant de dire plus loin,

J’apprends tout ton alphabet
Ton silence
Ton accalmie
Ta révolte...

L’on ne sait si ce silence, cette accalmie puis cette révolte parlent de la poétesse ou de l’être invisible dont elle ne dit pas le nom mais si tout est dans la pureté, sans fard, la mouette qu’elle veut devenir, ou la fleur arrimée à la terre, sont toutes deux le visage d’un seul regard. Alors vient cette révolte qui s’oppose à cette accalmie trompeuse puisqu’elle est trop faite de silence.


Et qui dit silence, ne dit pas forcément muette parole.

Un recueil à découvrir et à lire, à l’ombre du jardin secret des âmes qui chuchotent leurs dires.


Le silence des chemins de Zohour Al-Mandil
Traduction d'Aline Akram et préface d'Imane Rouhi
Aux éditions l'Harmattan
Section Littérature/ Poésie
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