vendredi 25 septembre 2009

Poètes issus du Maghreb et du monde arabe au 3e festival international de la poésie à Paris


Le 3e festival international de la poésie à Paris s'ouvre, aujourd'hui, à Paris et cela, jusqu'au 3 octobre 2009. Ce samedi après-midi, Poètes à Paris -dont le président est Yvan Tetelbom- organisateur du festival, présentera, à la mairie du 9e arrondissement de Paris, les poètes internationaux réunis "dans le cadre de la semaine des cultures étrangères".
Du monde arabe, l'on entendra les voix de Mohammed Al-Seidi (Irak) mais une large part est donnée à celles du Maghreb, comme les poétesses Nora Mellal (voir notre article dans Talents à découvrir d'avril 2009), Monia Boulila (Prix spécial du jury 2008 de l'association L'Ours Blanc), Ammar Banni.
Une table-ronde sur le thème de "Poétesses originaires du Maghreb nées et vivant en France et poétesses nées ou issues du Maghreb" se tiendra le 29 septembre prochain à l'église de la Madeleine, avec Nora Mellal, Louisa Adjouati, Monia Boulila, Joss Oletta.
Nadia Issiakhem, l'épouse du peintre décédé algérien M'Hamed Issiakhem, Djamila Kabla, organisatrice très réputée d'événements culturels en Algérie, seront présentes également, au titre de spectactrices.
Zohra Maldji-Salah, auteur de "Itinéraire d'une frangérienne" qu'Arabian People a déjà présentée à ses lecteurs, est aussi invitée aux lectures durant le festival. D'origine algérienne, Zohra Maldji-Salah vit en France et s'intéresse activement aux événements littéraires liés au Maghreb.
Le 30 septembre et toujours à l'église de la Madeleine, l''éditeur des Editions Samsara, Kamal M'Rad, parlera, en compagnie de Eric Shima (Burundi) et d'Alexandre Ramsay (France-Russie), de "La place de la multi-culturalité dans la littérature".

Mounir Fatmi et Latifa Eschakhch à la 10e biennale de Lyon

La 10e Biennale de Lyon, qui a commencé le 16 septembre 2009 dernier, continuera jusqu’au 3 janvier 2010. Il faut rappeler que cet événement a été lancé en 1991 par le ministère français de la Culture et la Ville de Lyon et a pris une grande place dans l’univers artistique comme la sculpture, la peinture. L’édition ouverte sous le thème « Le spectacle du quotidien » nous donne ainsi l’opportunité d’aller à la rencontre de deux artistes marocains, Mounir Fatmi et Latifa Echakhch.

Le tangérois Mounir Fatmi présente un parcours artistique à la palette diversifiée car l’artiste a touché à tous les domaines : dessin, peinture, sculpture, vidéos qui sont autant d’éléments lui ayant permis de libérer l’espace expressif et d’arrêter le regard. Parmi ses œuvres, beaucoup sont dédiées à la ville de New York car il semble que l’artiste ait une prédilection pour cette ville. Œuvres quelquefois provocantes comme celle des fils reliant le Coran à un livre sur l’érotisme, Mounir Fatmi se démarque du classicisme ambiant ou militant, voire originel, que l’on trouve souvent chez bien des artistes du Maghreb.
Exposé dans plusieurs pays comme la Suède, le Japon, l’Angleterre, l’Allemagne et les Etats-Unis, il ne finit pas de surprendre par son travail qui sera couronné par le Grand prix Sédar Senghor à la 7e Biennale de Dakar et le Uriôt prize de la Rijksakademie d’Amsterdam. En 2007, il sera sélectionné à la 52e Biennale de Venise et dans plusieurs biennales (Luanda, Sharjah en Jordanie et Serbie). En 2008, il expose une peinture murale au Centre Georges Pompidou et participe à l'exposition Flow (Studio Museum de Harlem, New York) et à l'exposition Traces du Sacré à la Haus der Kunst (Münich). 

Latifa Eschakhch, née à El-khenansa (Maroc), est une plasticienne qui se partage entre la France et la Suisse. Ses sculptures sont autant d’expressions liées à l’Homme, à son environnement et à son Histoire. En profondeur, on observe dans ses œuvres les mutations interculturelles qu’elle interprète avec un rare sens de la synthèse et de l’esthétique. Son travail ne repose pas sur un cheminement torturé comme chez Jean Dubuffet ou psychédélique comme Georgia Russel ou encore comme la jeune Vincianne Roulet qui joue avec le végétal dans le gigantisme mais un voyage ancré dans le monde du 21e siècle, tel que le voit la plasticienne, avec des assemblages, des dessins et des compositions jouant sur deux, trois dimensions. Elle nous donne alors sa vision et notre propre interprétation de cette vision. Sur la scène internationale artistique, son travail a fait l’objet de plusieurs expositions comme en Allemagne, en Belgique, en Iran et jusqu’en Corée du Sud et en Thaïlande.

Sources : 
www.biennaledelyon.com et  www.mounirfatmi.com
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